Être volontaire dans un Centre de Conservation des Éléphants

bonjourC’est tout logiquement qu’après avoir passé quelques semaines à découvrir la Birmanie, nous avons fait escale au Laos. Monsieur Potiron et moi avons découvert ce pays il y a cinq ans de cela, et nous avons eu un énorme coup de cœur pour les paysages et les habitants. Monsieur Potiron ayant un ami d’enfance qui vit dans la capitale, nous sommes allés passer quelques jours en sa compagnie. Vientiane est une ville que nous connaissons bien désormais, et je crois sans mentir que je saurais m’orienter dans les rues sans me perdre – ou presque! Lors de nos deux précédents voyages, après quelques jours passés sur Vientiane, nous étions allés à Luang Prabang. Holàlà! J’aime tellement cette ville! Lors de nos deux passages, nous étions allés visiter un centre avec des éléphants. C’est un peu une attraction touristique, il faut l’avouer, et cela devient de plus en plus un business. La toute première fois, nous y avions passé une demie journée, juste histoire de voir de éléphants de près, les toucher, pouvoir grimper sur leur dos. Nous avons appris l’histoire de chacune des éléphantes, qui pour la plupart ont été sauvées d’une vie faite de labeur dans l’industrie du teck. Nous avions alors été sensibilisés au fait que le pays autrefois appelé « pays au million d’éléphants » voyait la population de ces majestueux pachydermes s’éteindre petit à petit. Lors de cette première visite, nous avions trouvé que la façon dont le centre été organisé et surtout son but était assez noble. C’est donc en toute logique que lorsque nous sommes retournés au Laos 2 ans après, nous avons re-visité ce centre. Cette fois-ci nous avions pris l’option « une journée », avec baignade dans le fleuve avec les éléphants. Nous étions super contents, et super excités également. Malheureusement, nous nous sommes rendus compte que les mêmes 5 éléphants allaient refaisaient la même balade d’une demie-heure 4 ou 5 fois, et qu’ils allaient être lavés également 3 ou 4 fois d’affilée. Tous les mahouts avaient tous des petits piolets et n’hésitaient pas à s’en servir – nous pensions que c’était « normal », lorsque l’on est sur un animal pesant plusieurs tonnes, il faut bien quelque chose d’un peu « dur » juste « au cas où ». Nous avons demandé où était l’éléphante que nous avions rencontrée lors de notre visite 2 ans auparavant…malheureusement, personne n’a réellement su nous dire où elle était. Bref, des petites choses qui au final nous ont un peu laissés perplexe… Le centre que nous avions visité deux ans auparavant était devenu un gros business. Je me souviens d’ailleurs m’être copieusement fait engueuler par Monsieur Potiron le soir alors que j’exprimais ma déception! C’est vrai, je venais de passer toute une journée avec des éléphants, j’avais même pris un bain avec eux, et je me plaignais! Mais je voulais du « vrai » et pas du surjoué, pas du package spécial touriste, pas de la balade à la chaîne…

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Luang

Photos prises lors de notre voyage en 2012 à l’Eléphant Village

Alors que nous réfléchissions à notre prochaine destination de vacances, Monsieur Potiron me montre une page Facebook – celle de l’Elephant Conservatory Center (ECC). Ce centre de conservation des éléphants se situe au Laos, dans la province de Sayaboury. Après avoir lu la description du centre, vu quelques photos, c’était une évidence, il fallait que nous allions le visiter! A l’ECC pas de balade à dos d’éléphant à la demie journée, ni même de visite à la journée –  le lieu ne se prête pas à de la visite touristique à haute fréquence. Et pour cause! L’ECC ne se situe pas en région péri-urbaine, comme c’est le cas pour les centres « à touristes », l’ECC se situe dans la jungle, là où les éléphants vivent. C’est d’ailleurs un des points sur lesquels il faut bien insister: à ECC on n’amène pas les éléphants à vous, mais c’est vous qui venez à la rencontre des éléphants. A l’ECC, pas de chaise à touriste, pas de balade à dos d’éléphant (on vous explique d’ailleurs en quoi se balader sur le dos d’un éléphant est mauvais pour eux) et pas de barbotage dans le fleuve. Bref, juste ce dont je rêvais: le respect de l’animal. Nous avions donc le choix entre passer 2 jours/1 nuit, 3 jours/2 nuits ou toute une semaine en tant que volontaire.

A votre avis?

Sans hésitation aucune, nous avions signé pour notre semaine de volontariat sans avoir aucune idée de ce que nous allions faire exactement! Non seulement nous allions passer toute une semaine avec des éléphants, mais en plus l’idée de volontariat me séduisait dans le sens où je me sens parfois « inutile » dans mes voyages… Mais bon, ça ne concerne que moi et ma conscience « tordue » et je ne vais pas vous infliger mes jérémiades.

Retournons donc à nos éléphants. La première étape fût de rejoindre Sayaboury depuis Vientiane, et ce ne fût pas fastoche loin de là! Impossible de trouver un bus allant jusque là bas… on nous a bien parlé d’une agence qui se situait à la gare routière, mais certains nous disaient qu’elle était fermée, d’autres qu’elle n’existait pas. Bref… Après avoir fait toutes les agences de Vientiane, nous nous sommes rendus à l’évidence qu’il fallait que l’on réserve notre propre mini-van pour nous rendre à l’ECC. Nous qui avions connu le mini van 12 places où s’entassaient 25 personnes, poulets et télé y compris au Cambodge, là nous avions un mini-van rien que pour nous deux. Le luxe quoi! Le voyage fût donc des plus agréables, nous avons profité du paysage et en moins de 6h de temps nous étions rendus à destination.

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Je vous passe les détails de l’arrivée à la gare routière de Sayaboury, le tuk-tuk/camionette (je ne sais pas comment on appelle ça) plein comme un œuf, le repas dans un resto sur pilotis avec « Tata » – la tante d’une des bénévoles qui prenait tout le monde en photo et récupérait les numéros de portables de chacun! Lors de ce premier déjeuner, nous avons fait connaissance les uns avec les autres – en tout nous étions 12, mais seulement 5 d’entre nous étions là pour toute une semaine, les autres venaient pour un ou deux jours seulement. Parmi les autres bénévoles, il y avait un médecin généraliste – qui m’a soigné d’un mauvais torticolis, une danoise, une véto (la nièce de tata), et Monsieur Potiron et moi. Après déjeuner nous avons pris un petit bac pour nous rendre sur notre lieu de vie pour la semaine à venir. La saison des pluies battant son plein, il pleuvait des cordes, on était trempés et pleins de boue mais tellement heureux de découvrir ce nouveau lieu. On nous a installé dans des dortoirs – chaque chambre était séparée par une cloison mais qui n’allait pas jusqu’au plafond, on pouvait ainsi entendre la danoise jouer à Candy Crush ou le réveil « tam tam » du Doc tous les matins. Lors des deux premiers jours, nous avons fait exactement le même programme que tout le monde – c’est à dire les personnes qui étaient là pour 3 jours/2 nuits. Nous avons donc visité le centre, visité l’infirmerie, avons vu le jardin dans lequel sont cultivés les canes à sucre et autres bananiers, sommes allés voir l’éléphanteau né en 2011 ainsi que la toute jeune éléphante née en début d’année. Bref, nous avons fait les « touristes » pendant ces deux journées et c’était plutôt cool – même si on était trempés tous les jours et qu’on avait de la gadoue partout. La gadoue justement, fût mon plus gros problème durant ces deux journées et d’ailleurs même Monsieur Potiron s’est demandé si j’allais tenir le coup le reste de la semaine. Parce que oui, j’ai piqué des colères à cause de la boue… cela va peut être vous paraître stupide, mais avoir l’impression que je vais me casser la figure à chaque fois que je fais un pas me met dans un était de stress assez incroyable (sauf si vous êtes moi, auquel cas, cet état vous semblera tout à fait normal). Bref….

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Heureusement, le reste de la semaine il a fait beau et chaud!

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La vue depuis notre terrasse

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Phu Surya

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Bébé Noï et sa maman

Après ces deux journées à la cool, les choses sérieuses ont débuté pour nous – et croyez moi, nous étions loin de penser que cela serait aussi physique. Le matin, après avoir pris notre petit déjeuner cuisiné avec amour par Madame Chan, nous partions chercher la nourriture que les mahouts avaient coupé dans le jardin. Au menu des cannes à sucre, des « bana leaves » (des genres de feuilles très longues et urticantes) et des troncs de bananier que nous devions monter dans l’aire de socialisation. Il faut savoir que les éléphants sont dans la jungle de 5h de l’après midi environ à 7/8h du matin. Ce sont les mahouts qui sont chargés d’emmener et récupérer leurs éléphants dans la jungle, mais vous vous doutez bien qu’un éléphant ça ne répond pas quand on l’appelle! Du coup, les éléphants sont attachés avec une chaine – une trèèèèèèèès grande chaine hein, et séparés pour la nuit les uns des autres. Durant la journée, les mahouts vont amener les éléphants prendre leur bain – plusieurs fois par jour, vont les amener à la clinique soit pour les faire soigner, soit juste pour le training. Dans tout cela, les éléphants finalement sont dans des situations non naturelles comparés aux éléphants sauvages. L’aire de socialisation a donc été pensée pour palier à cela – durant 5h par jour environ, les éléphants sont sans chaîne et sans homme, ils peuvent donc agir comme des éléphants!

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La patrouille des éléphaaaaaaaaaaaaants!

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Dans un premier temps, il fallait nettoyer l’aire – les éléphants font super souvent caca mais ils détestent marcher dans leurs déjections. J’ai été désignée d’office préposée au nettoyage de caca… ça me dérangeait pas du tout, le caca d’éléphant c’est comme le caca de lapin ce sont que des fibres mais en plus gros! Le seul truc c’est qu’il y avait pleins de petites bestioles dans le caca, dont des fourmis rouges qui me piquaient les mains sans cesse. J’en ai vidé des brouettes de caca, croyez moi! Les garçons eux réparaient les dégâts faits par les éléphants la veille et préparaient les « jouets » des éléphants. Parce qu’au delà d’être un espace de socialisation cette aire est également un espace d’enrichissement pour les éléphants. A l’aide de pneus, de cordes et de bidons nous installions des jeux dans lesquels nous cachions de la nourriture. A 11h, il fallait que tout soit prêt pour que les mahouts puissent amener leurs éléphants – et croyez moi, 3h de temps pour faire tout cela, même si nous étions nombreux, c’était pas de trop! Rien qu’apporter la nourriture c’était juste épuisant – au moins 8 kilos de canne à sucre sur l’épaule à trimballer dans boue alors que chacun de tes pas est périlleux, c’est coton! La récompense après tout cela était l’observation des éléphants – et parfois des mahouts qui cherchaient les champignons- avec ces jeux que nous avions mis en place. En haut d’un petit mirador, on les regardait faire – qui va attraper la banane accrochée à la corde, qui va trouver la cachette dans les pneus. Chaque éléphante avait sa propre personnalité – Mae Dok la doyenne pouvait passer de longues minutes à observer et réfléchir à comment récupérer la nourriture cachée tandis que Mae Boun Nam allait au plus vite et au plus facile, et laissait à Mae Dok le soin de comprendre lorsque les jeux étaient trop compliqués. Dans la jungle, les hardes d’éléphants sont composées de femelles, chaque harde a une matriarche – à l’ECC, il a fallu recréer artificiellement la hiérarchie. Mae Ven, la maman de Surya, était jusqu’alors la matriarche car elle avait un éléphanteau. Les autres femelles de la harde se comportaient comme des « tatas » pour le petit Surya, et il n’y avait alors aucune rivalité. Et puis Surya a grandit et pour permettre à son mahout de l’entrainer correctement, a été séparé de sa maman. Du coup, Mae Ven a perdu sa place de matriarche, et c’est Mae Kham Ohn qui s’est imposée comme chef. Du coup, pour faire comprendre à Mae Ven que ce n’était plus elle la chef, elle la poussait violemment, lui donnait des coups de pattes… c’était assez impressionnant. A un moment, on a entendu trompéter – c’était Mae Boun Nam qui en avait ras le bol de voir les deux à couteaux tirés et qui leur faisait comprendre de se calmer. Bref… la boue, les morsures de fourmis, les griffures et autres bleus valaient largement la peine lorsque l’on assistait à ces instants de vie.

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En plein travail!

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Sur un arbre perché

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Mae Dok la patiente et la sagesse

Annabel, la biologiste était en charge de déterminer les tâches que nous avions à accomplir durant l’après midi. Ainsi, un jour nous sommes partis dans la jungle, machette à la main pour débroussailler la nouvelle aire de socialisation. L’aire actuelle étant trop petite pour accueillir toutes les éléphantes du centre en même temps, il fallait les séparer en deux groupes et chaque éléphante y allait à son tour. La nouvelle aire est juste immense, et bien profonde dans la jungle, ce qui fait que tous les éléphants pourront y aller en même temps (je dis tous parcequ’il y a un male aussi, mais il était en rut, donc nous ne l’avons pas vu). Nous voilà donc partis dans la jungle… et la boue. Me voyant une machette à la main et pas très stable sur mes guibolles, Monsieur Potiron a décidé de me confisquer l’engin afin de me laisser mes deux bras de libres et prévenir d’une éventuelle catastrophe. Au final, je ne me suis pas cassée la gueule, mais Monsieur Potiron oui…bref. Après donc un périple assez épique dans la jungle, nous voilà à la file indienne en train d’essayer de débroussailler l’endroit tant bien que mal. Au bout de 10 minutes, j’ai déclaré forfait…je n’arrivais déjà pas à marcher, alors comment vous voulez que je puisse « macheter » tout en marchant? Dans mon élan de flemmardise, j’ai emmené la véto avec moi et nous avons passé un bon moment à papoter pendant que les autres coupaient de l’herbe l’échine courbée. J’avoue…j’avais un peu honte en rentrant et je ne cessait de dire « on a pas assez travaillé! ».

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La preuve en image que je l’ai fais…pas longtemps…mais quand même!

Un autre jour, Annabel a proposé aux garçons soit de retourner dans la jungle soit d’aller nettoyer la piscine. Tandis qu’ils optaient pour l’option piscine, j’ai quant à moi opté pour l’option « papier en caca d’éléphant ». Les garçons sont donc partis tous guillerets vers la piscine – la piscine était en fait un morceau du lac délimité par des bambous, et comme c’était la saison des pluies, pleins d’algues étaient venus polluer le petit coin. Du coup, la tâche des hommes étaient de nettoyer les algues… Ils sont donc partis tous contents, j’avais d’ailleurs l’impression que Monsieur Potiron avait retrouvé ses 15 ans tant il s’amusait comme un gamin avec son nouveau copain! A peine 10 minutes après, nous les avons vu revenir dare-dare: ben alors? Qu’est ce qu’il se passe? En arrivant à la piscine, ils étaient tombés sur un gros serpent en train de se faire dorer la pilule et qui s’était aussitôt réfugié dans l’eau une fois avoir entendu les deux (courageux) arriver. Du coup, pas de nettoyage de piscine, mais du désherbage au menu! Pendant ce temps, je faisais des cartes avec du papier fait en caca d’éléphant et la petite Pout se moquait de moi parce que j’avais oublié de dessiner les oreilles de mes éléphants.

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Le soir, nous étions tous crevés par nos journées bien chargées. La nuit tombe assez tôt en été au Laos, et une fois le dîner avalé sur les coups de 18h30/19h nous restions au resto à discuter. Souvent nous faisions le point sur la journée avec Annabel, et puis nous racontions pleins de bêtises. Bien entendu, pas de télé et (presque) pas d’internet au centre, juste la nature et nous… Ho, il y avait de l’électricité mais tout fonctionnait avec des panneaux solaires. Les jours de mauvais temps, nous n’avions que peu de courant…et puis à 9h, parfois sans crier gare, la lumière se coupait. Un soir, alors que nous étions en train de dire des bêtises, comme toujours, la lumière s’est coupée sans prévenir. D’un coup, je me suis fait attaquer par une chauve souris – vite vite tout le monde a sorti son téléphone portable pour avoir de la lumière et là, nous avons vu une araignée mais énoooooooooooooooooorme juste à côté de nous. C’était comme si toutes les bestioles de la création attendaient que la lumière s’éteigne pour sortir de l’ombre. Nous sommes rentrés vite fait dans notre dortoir!

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ECC

Le dernier jour, après avoir installé les jeux et nettoyé l’aire de socialisation nous avons pris le temps… Monsieur Potiron a pris des photos de chacun des membres d’ECC, de Madame Chan la cuisinière à chacun des mahouts. Loung Sen, le mahout de Mae Dok s’était même changé et fait tout beau pour la photo… un dernier bain des éléphants, des blagues qu’on ne comprends pas mais qui nous font rire quand même, des regards complices échangés entre ces mahouts que l’on voyait passer tous les matins sur leur éléphant alors que l’on se brossait les dents sur la terrasse de notre dortoir. Je ne vais pas le cacher, les journées étaient rythmées et épuisantes – souvent nous faisions une micro-sieste après le déjeuner histoire de recharger les batteries pour l’après midi. Les chambres étaient sommaires, on se faisait piquer par des bestioles inconnues au bataillon, la douche avait souvent ses « humeurs », nous étions couvert de boue de la tête aux pieds tous les jours, et avions des griffures et bleus sur toutes les parties visibles de notre corps et nous sommes rentrés avec un  impétigo bulleux aux pieds (ne regardez pas dans google image, c’est dégueux). Mais c’était une expérience incroyable… formidable… Durant une semaine, nous avons vécu dans une petite bulle, loin de la ville, loin des touristes et avec des « vrais » gens. Il y avait…

Madame Chan qui se brossait les dents sur sa terrasse et qui crachait tout par dessus bord de manière « so sexy »

Ken notre guide qui poussait la chansonnette dès qu’il le pouvait

Nuk et son chapeau de cow boy vissé sur la tête, qui entretenait une relation fusionnelle avec son éléphante

Monsieur Kan qui rêve de devenir vétérinaire et qui a toutes les qualités pour le devenir

Sak et Lar et leur chanson chorégraphié sur les ordres à donner aux éléphants

Les frites qu’on nous a apporté après le dessert parce que quelqu’un avait dit qu’il/elle avait encore faim

Les gamelles dans la boue, le premier qui tombe paie sa bière- chacun y est passé au final… sauf moi!

Les « ho p****, mais y’a un éléphant là!!! » – on a beau être dans un centre avec des éléphants, ça fait toujours bizarre

Les « chuuuut » à chaque fois que la danoise laissait claquer sa porte

Annabel et son incroyable énergie et son sourire malgré la fatigue. Sans elle, notre séjour n’aurait pas été aussi agréable, il faut bien l’avouer

La jolie Pout à qui on a appris à compter jusqu’à 10

Les cours de Lao avec Ken le soir – maintenant je sais dire « je m’appelle » et « c’est trop cher » en Lao!

Et bien d’autres moments inoubliables….

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Nuk Nuk <3

Si vous décidez d’aller visiter le Laos, je ne saurais vous recommander d’aller passer 3 jours à ECC. Notre semaine de volontariat était de loin l’une des meilleures expérience que j’ai pu avoir jusqu’à présent. Si vous voulez en savoir plus sur les éléphants, voir comment ils évoluent de façon « naturelle » – du moins, autant que faire ce peut, quel est le travail des mahouts, des vétérinaire et quelles sont leurs missions, c’est l’endroit où il faut aller. Non seulement ECC récupère les éléphants qui ont eut une vie faite de dur labeur, mais au delà de « simplement » les sauver, ils ont également pour objectif de favoriser la naissance des éléphants. Parce que sauver les éléphants c’est une chose, mais travailler à ce que la population grandisse s’en est une autre. L’ECC a mis en place tout un programme de reproduction pour protéger l’espèce et favoriser le repeuplement, et c’est (en partie) cela qui fait que ce centre mérite amplement le tire de centre de « Conservation » des Éléphants. Et puis a ECC, tous les mahouts ont des machettes…mais aucun n’a de piolet…

Je pourrais vous parler de cet endroit durant des heures…mais mon récit est déjà sans doute bien trop long, j’en suis désolée.

Notre voyage est définitivement terminé, et j’espère en tous cas que ces dernières semaines vous auront permis de vous évader. La semaine prochaine, nous allons nous plonger dans les fêtes de fin d’année avec au programme des DIY spécial Noël et Nouvelle année…

A la semaine prochaine!

4 Comments
  • Esthelle (@TresorsEsthelle)
    novembre 26, 2015

    Quel courage! Entre la boue et les piqures, je crois que je n’aurais jamais tenu. Bon, de toutes façons, je connais mes limites. Je ne ferai jamais ce type de volontariat mais par contre je donne un petit quelque chose tous les ans à un orphelinat pour éléphants.
    Mais chuuuttt, c’est mon secret!
    PS : en tous cas, j’ai tout lu de ton long long article!

    • Mme_Potiron
      décembre 4, 2015

      Ben a vrai dire, on ne savait pas trop trop à quoi s’attendre quand on est arrivé là bas! Réellement, Monsieur Potiron a cru que je n’allais pas tenir vu les conditions…mais au bout du troisième jour, j’avais pris le rythme. Et quand je voyais les éléphants se régaler de canne à sucre, j’oubliais que j’en avais bavé pour les porter! Physiquement j’ai toujours été un peu molle et un peu gauche, je manque de confiance en moi pour tout, mais durant cette semaine, je me suis mis un coup de pied aux fesses. Même si chaque pas dans la boue était périlleux, je me disais que je n’étais pas moins capable que les autres et que moi aussi je pouvais le faire. Je me suis prouvée pas mal de choses à moi même …et même Monsieur Potiron a été bluffé par tout ce que j’ai fais (presque sans ronchonner!).

  • Océalie
    novembre 26, 2015

    Magnifique cette expérience à l’ECC, ça donne envie. Contente que tu aies choisi ce centre qui a l’air de réellement respecter les éléphants. J’ai lu beaucoup de choses sur la manière cruelle dont ils sont « dressés » ou plutôt « soumis », voire « cassés ». Tu as l’air de suggérer que tu es au courant au début de ton articles mais au cas où voici un lien : http://www.maxisciences.com/%E9l%E9phant/voila-pourquoi-vous-ne-devez-jamais-monter-sur-le-dos-d-039-un-elephant-si-vous-voyagez-en-asie_art33927.html
    A bientôt

    • Mme_Potiron
      décembre 4, 2015

      Oui, c’était juste incroyable! On ne savait pas trop trop à quoi s’attendre en fait, et au début c’était dur dur surtout avec la saison des pluies, la boue, l’humidité etc… Heureusement au bout de deux jours le soleil a commencer à pointer le bout de son nez et là c’était juste fantastique. Et puis, on a eu de la chance car on était une petite équipe de volontaires assez chouette et on rigolait bien. Et oui, à l’ECC il respectent vraiment les éléphants, et même si on a le droit de monter dessus juste quelques minutes, c’est sur le cou comme les mahouts et jamais sur le dos!

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