De Mandalay à Yangon [3] – Dans les montagnes de Kalaw

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bonjourJe vous retrouve pour la suite de nos aventures Birmanes à la découverte des paysages verts et montagneux de l’état du Shan. Dans notre périple pour rejoindre Inlé depuis Bagan, nous avons décidé de faire une halte dans le village de Kalaw. C’est un tout petit village qui n’a pas réellement beaucoup beaucoup de charme en soi, mis à part la gare qui date d’une autre époque et le marché, mais pourtant nous gardons un souvenir unique de notre court passage dans ce petit endroit. Généralement, les touristes passent par Kalaw car c’est le lieu de départ de nombreux treks pour rejoindre Inlé en deux ou trois jours. Je ne vais pas vous mentir, c’est ce que nous pension faire au départ. Et puis, à bien y réfléchir…un trek en saison des pluies n’était peut être pas une idée bien bien fameuse. Nous sommes aventuriers, mais peut être pas au point de vouloir passer 3 jours humides et boueux (enfin, surtout moi). Du coup, nous avons préféré jouer la carte de la sécurité en décidant de finalement prendre le train pour rejoindre Inlé et se la jouer cool à Kalaw. Pour rejoindre Kalaw depuis Bagan nous avons pris un mini-bus, à notre grande surprise (ou pas) nous n’étions que des français à l’intérieur, sauf un couple d’Irlandais perdu au milieu de tous ces frenchies (ce sont les seuls avec qui nous avons sympathisé… sauvages? nous?). Le voyage ne fût pas très très agréable car mes intestins me faisaient toujours souffrir le martyr et les routes de montagne étaient quelque peu tortueuses (j’ai bien cru qu’à un moment donné j’allais demander au chauffeur de s’arrêter histoire que je « m’aère »). Arrivés à Kalaw, nous avons découvert un paysage bien différent de celui de Bagan – si nous avions quitté un endroit chaud et sec, nous sommes arrivés dans un décor de montagne, humide et où la température était d’environ 10 degrés moindre (et nous n’allions pas nous en plaindre!).

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Nous sommes arrivés aux environ de 3h de l’après midi à Kalaw et notre première mission, après avoir déposé nos bagages, fût de trouver un endroit où manger. Nous avons donc pris la route, un peu au hasard, ne sachant pas trop où était la « ville » et comme la pluie commençait à tomber de plus en plus fort, nous nous sommes arrêtés dans le premier café venu. Au menu, du riz frit – une valeur sûre, puis une fois rassasiés, nous sommes partis au marché pour acheter un rain coat à Monsieur Potiron. Nous avons flâné dans le marché, à la découverte des fruits et légumes, des fleurs et autres sacs de riz. Et puis au moment de repartir vers notre guesthouse, un orage de folie! Nous étions trempés de la tête aux pieds, attendant sous un auvent comme deux couillons que l’orage passe. Des trombes d’eau plus tard, nous avons repris notre chemin. Nous avons fait halte chez un coiffeur, qu’est ce que c’était chouette! Pendant que le coiffeur s’occupait de Monsieur Potiron, sa femme et moi rigolions comme deux bossues, ni l’une ni l’autre ne sachant vraiment pourquoi puisqu’on ne se comprenait pas. Les Birmans sont d’une gentillesse vraiment incroyable…et la suite de mon récit ne fera que vous le confirmer.

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Le lendemain nous avons décidé de faire un « micro trek » en suivant les instructions données par le propriétaire de notre guesthouse. Fastoche qu’on s’est dit! Mouais… Au début, c’était sympa, la nature, la verdure, les montagnes le calme tout ça tout ça. Et puis une fois perdus au milieu de la jungle, il a commencé à pleuvoir. Un peu au début, et puis de plus en plus, jusqu’à ce qu’il tombe des trombes d’eau. Nous voilà donc au milieu de la forêt sous une pluie diluvienne… hum… que faire? Au loin j’aperçois une cabane avec du feu qui sort par la cheminée, aller, hop, on y va! Vite vite, on part s’abriter sous le auvent de la petite maison… et puis la petite porte de la maison s’ouvre et on nous fait signe de rentrer nous mettre à l’abri. Nous nous sommes donc retrouvés dans cette toute petite cabane avec ces gentils birmans, assis par terre à nous réchauffer autour du feu. Nous ne nous comprenions pas du tout, mais c’est formidable. Nous avions pris avec nous des gâteaux et nous les avons partagés avec eux en échange d’un bon thé chaud. Nous leur avons montré des photos de chez nous et pris des photos d’eux, pleins de photos. Ils étaient tellement adorables…c’était un moment aussi unique qu’irréel.

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Une fois que la pluie s’est arrêtée, nos nouveaux amis ont repris leur travail et nous notre chemin. Nous ne savions pas trop où nous étions, la seule et unique chose que nous savions c’est que nous devions trouver un village sur notre route. Une heure de marche dans la gadoue plus tard, nous sommes arrivés dans ce village, un peu paumé au milieu de nulle part. On trouve un café/épicerie, on leur demande si ils peuvent nous trouver un taxi pour rentrer sur Kalaw (ben oui, pas envie de faire le chemin inverse dans la gadoue et la pluie menaçante). On nous dit d’attendre, que le taxi va arriver. Une demie heure plus tard, une camionnette arrive et on nous fait signe de monter dedans, c’est notre taxi. A son bord un jeune homme et une dame, bien habillés et de toute évidence très heureux d’avoir des compagnons de voyage. Ils nous disent qu’ils doivent se rendre dans une école dans un village voisin, et qu’ensuite le taxi nous emmènera à Kalaw. Ok pas de soucis! En chemin on discute, enfin, on baragouine surtout! Ils travaillent pour l’éducation, des genres d’inspecteurs des écoles à ce qu’on a compris. Sur le chemin, on récupère même une troisième passagère, la « ministre », bon! On roule, on roule, on fait demi tour, le chauffeur s’arrête, demande son chemin…. de toute évidence il a du mal à trouver l’école numéro 6. Ha! L’école numéro 7…on ne doit pas être bien loin. On trouve enfin l’école et on dit aurevoir à ces compagnons de route supers sympas…en bonus, j’ai même eu leur numéro de téléphone écrit au feutre sur mon bras. Quelle journée incroyable!

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Une fois rentrés dans notre guesthouse nous étions humides, boueux, fatigués, mais tellement heureux. Ce fût une journée de rencontres toutes aussi formidables les unes que les autres, des moments uniques qui rendent nos voyages inoubliables.

Le lendemain, nous avons pris le train pour rejoindre Inlé…et ses touristes!

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Nous avons quitté Kalaw à regrets car même si il n’y a pas grand chose à y faire, cette ville nous aura laissé un tel souvenir. Ce sont les rencontres au fil de la route qui font que nous aimons voyager, et les gens que nous avons rencontrés à Kalaw étaient des personnes tellement gentilles et souriantes que nous ne pourrons jamais les oublier. La Birmanie s’ouvre de plus en plus au tourisme, et certains endroits comme Bagan ou Inlé changent petit à petit à cause (mais également grâce) à cela. Kalaw est encore assez peu touristique et c’est sans doute pour cela que nous avons pu échanger avec ses habitants avec autant de simplicité et sincérité.

La semaine prochaine, nous partirons à Inlé, avant dernière étape de notre voyage en Birmanie, et je suis certaine que vous allez apprécier.

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Infos pratiques et adresses sympas

Bus Bagan – Kalaw compter 7h de trajet environ avec pause déjeuner 15 000 kyats/personne

 

Hôtel:

Une super guesthouse confortable, propre et pas chère du tout : la Thitaw Two.

Thitaw Two est le « low cost » de la guesthouse Thitaw Lay House – mais comme nous n’avions pas un budget illimité, nous avons préféré prendre une chambre peu chère. Nous n’avons pas été déçus, l’accueil de Mark le propriétaire est top, le petit déjeuner extra, le lit super confortable et l’emplacement idéal, et à 22$ la nuit on ne peut rêver mieux. Mais si vous avez un budget un peu plus conséquent, alors foncez pour Thitaw Lay House (55$ la nuit).

2 Comments
  • Jordane
    novembre 6, 2015

    C’est sympa et enrichissant ce genre de périple, ça a du te faire prendre conscience d’énormément de chose concernant notre pays.
    C’est sûr que la Birmanie s’ouvre de plus en plus au tourisme et que c’est maintenant qu’il faut y aller pour vivre ce genres d’expériences…
    Enjoy !

    • Mme_Potiron
      novembre 11, 2015

      Merci pour ton gentil commentaire Jordane. C’est en voyageant que l’on se rend compte souvent les choses ne tournent pas très rond dans notre pays… Il y a 3 ans nous étions partis 6 semaines au Cambodge/Laos, quand nous sommes rentrés, je suis allée faire les courses dans une de nos sacro-saintes grandes surfaces, toute cette consommation, ces gens agressifs les uns envers les autres, égoïstes également et tout ce gaspillage…Je suis rentrée en larmes à la maison. Et puis petit à petit, les habitudes reviennent car au final c’est de cette façon dont nous vivons. Mais malgré ces « mauvaises » habitudes qui reviennent au galop, on ne revient jamais le même d’un voyage, on évolue, on grandit, on change son regard sur le monde et sur les autres.

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