Houlàlà les copains…ça y est, on est au Laos! Qu’est ce que j’aime ce pays… ma maman pense que si je suis autant amoureuse du Laos c’est parceque ça a été le tout premier pays « exotique » que nous avons visité. Peut être que cela a pesé dans la balance, mais si j’aime tant ce pays c’est surtout pour la beauté de ses paysages, la gentillesse des habitants, la richesse culturelle et aussi la douceur de vivre qui y règne. Là bas, les gens ne s’énervent jamais, ils sont incroyablement pieux et pratiquent un bouddhisme très tolérant, au Laos les gens ne vous dévisagent pas du regard parceque vous êtes blanc comme un linge ou rouge écarlate (selon la durée passée sous le soleil) ou que votre mari a la moitié du buste recouvert de tatouages, on peut se promener dans la rue sac sur le dos à n’importe quel moment de la journée, on ne sera pas embêté…et puis, si un jour il pleut à verses et que vous vous réfugiez sous la terrasse d’un vieux monsieur, il viendra et sortira des chaises pour que vous puissiez vous asseoir en attendant que l’orage passe (et sans vous demander d’argent hein!). Vous l’aurez deviné, c’est avec une grande émotion que je suis revenue sur ces quelques photos de notre séjour au Laos – en commençant par un endroit magique: l’île de Don Det.
L’île de Don Det se situe au sud du Laos, elle fait partie de l’archipel de Si Phan Don – connu aussi sous le nom de « 4000 îles ». Nous nous y sommes rendus depuis Kratie, le voyage fût là aussi assez épique. En bref, nous nous sommes retrouvés dans un mini-bus prévu pour 12, mais nous n’étions qu’à 20 cette fois-ci, forcément car il y avait des poules avec nous à l’arrière du bus. Une poule, qui devait être un fin stratège comparée à ses congénères, à un moment donné a réussi à se faire la malle et a allègrement sauté hors de sa boite de transport…panique à bord « A chicken is free! A chicken is free! » qu’on a crié, mais le chauffeur n’a pas bronché! Bref, on a réussi tant bien que mal à remettre le poulet dans sa boite, et puis au bout d’un certain temps, notre chauffeur s’arrête sur la route au milieu de…rien… sort nos bagages, nous indique de sortir également du véhicule, puis se barre.
Nous étions une petite équipe rencontrée à bord du mini van, deux israéliennes, un italien, un allemand, mon mari et moi. Nous voici donc tous les 6, comme des c*** au milieu de nulle part avec nos sacs sur le dos et nous demandant bien ce que l’on pouvait faire là et qu’est ce qu’il allait nous arriver. Nous avons trouvé une petite gargotte pas très loin et avons bu un coup en attendant…et là, un type vient et nous demande nos passeports dans un anglais relativement approximatif. Gné??? Forcément, on avait pas trop trop envie de filer nos passeports à un type qu’on ne connaissait pas alors qu’on était au milieu du vide Cambodgien. Pour le coup, on a pas été très sympa et on lui a fait comprendre que non, on allait pas lui filer nos passeports quoi! Mais le type est resté là, à côté de nous, sans broncher, nous fixant du regard. Bon… on boit une bière, puis deux bières…on commence un peu à flipper et à se demander comment on va bien pouvoir sortir de cette galère.
Et puis là arrive un graaaaaaaaaaand bus presque vide (mini bus rempli à 2 fois sa capacité, grand bus vide…cherchez la logique là dedans), le type aux passeports nous fait signe de monter dedans. Ouate??? Et puis quoi encore??? D’abord tu veux nos passeports, ensuite tu veux nous kidnapper, c’est ça? Voyant que nous étions plus que réticents, le chauffeur du grand bus descend et nous explique que c’est lui qui est chargé de nous faire passer la frontière et de nous emmener jusqu’à Ban Nakasang, au Laos, et que le type aux passeports était juste notre « accompagnateur » chargé de vérifier si nos passeports étaient en règle tout ça tout ça… Non, mais, vous croyez pas qu’ils auraient pu nous expliquer tout ça lorsque l’on a réservé nos billets de bus, sérieusement??
Bref… Voilà pour la « petite » histoire.
Pour accéder à l’île de Don Det, il faut donc se rendre à Ban Nakasang, qui est à 2h environ de Paksé, et de là prendre une sorte de petite barque. Don Det peut avoir assez « mauvaise » réputation, il y a en effet dans le centre de l’île pas mal de bars et autres endroits pour les fêtards et amateurs de substances illicites en tous genres. Pourtant, si vous vous éloignez un peu du centre névralgique vous trouverez des petites guesthouses fort mignonnes et vous pourrez apprécier le calme de l’île. Il n’y a pas grand chose à faire sur cette île, elle est réellement petite, mais vous pouvez louer les vélos pour la journée pour flâner, aller sur l’île de Don Khon admirer les cascades, ou si vous êtes aventuriers, faire du canoë sur le Mékong – sensations garanties, et courbatures aux bras aussi!
Notre guesthouse était tout en bord de Mékong, quel bonheur! Nous n’avions pas d’eau chaude, pas de porte aux toilettes, pas d’électricité le soir dans notre bungalow, mais nous avons passé sans doute certains des meilleurs moments de nos vacances à cet endroit. Nous profitions de la terrasse, des hamacs, buvions un verre avec le propriétaire des lieux, et surtout, mangions de succulents mets cuisinés par la maitresse de maison. Holàlà! Qu’est ce que c’était bon! Je me souviens d’un plat de curry rouge à tomber à la renverse… et c’est en repensant à ce délice que j’ai décidé de refaire cette recette,à ma façon forcément, et de la partager avec vous.
Recette du curry panang (curry rouge) façon 4000 îles
Ingrédients:
- 200 gr de tofu ferme
- 6 aubergines thaï
- une douzaine de petites aubergines thaï
- 6 épis de mini maïs
- 1 càs de pâte de curry panang ou de pâte de curry rouge
- 400 ml de lait de coco
- 2 càs de sauce soja
- 1 càs de sucre roux
- 5 à 6 feuilles de basilic thaï
- des noix de cajou pour la déco
Préparation:
Egouttez le tofu et coupez le en cubes, lavez les aubergines et coupez les en quartiers (les grosses, les petites on les laisse telles quelles), et enfin détaillez les épis de mais en 4.
Dans un wok faites chauffer 2 càs d’huile de tournesol et faites frire votre tofu jusqu’à ce qu’il soit bien doré, puis sortez le du wok et réservez. Réutilisez votre wok ensuite pour faire chauffer 2 càs de lait de coco, puis une fois bien chaud ajoutez la pâte de curry. Faites cuire la pâte de curry jusqu’à ce qu’elle devienne odorante, puis ajoutez les légumes et le tofu, et mélangez bien pour que le curry impregne les légumes. Ensuite, ajoutez le reste du lait de coco, la sauce soja et le sucre de canne. Portez à ébullition, puis baissez le feu et laissez cuire pendant une 20aine de minutes, jusqu’à ce que les légumes soient cuits.
Personnellement, je laisse cuire un peu plus longtemps car j’aime mon curry un peu « solide », mais si vous laissez 20minutes, vous aurez une délicieuse sauce pour napper votre riz!
Une fois votre curry prêt, ajoutez les feuilles de basilic, mélangez bien et parsemez de morceaux de noix de cajou.
Voilà ma version du curry façon 4000 îles!
Selon si vous aimez très piquant ou pas, vous pouvez ajuster le nombre de cuillères à soupe que vous désirez ajouter au curry. Les petites aubergines ont un gout assez amer, cela surprend si on ne s’y attend pas! J’ai choisi de faire ce curry avec les légumes de là bas – moi qui prône le locavorisme je met des aubergines qui ont fait presque 10 000 bornes, ça va que c’est une fois de temps en temps – mais vous pouvez très bien utiliser des aubergines de chez nous (mais ce n’est pas encore la saison), ou tout autre sorte de légumes pour faire ce curry.
Surtout si vous refaites une de ces recettes, n’hésitez pas à me le dire et me faire partager vos avis et commentaires!
Au fait, vous ai-je dis que cet été, on y retournait, au Laos?
avril 9, 2015
magnifique !!! ces mini aubergines là, j’en cherche depuis super longtemps pour mon curry mais impossible à trouver, ceci dit je ne désespère pas
tes photos sont splendides, mention spéciale pour le lever de soleil
bisous !!
avril 9, 2015
Moi j’en trouve chez mon épicier asiatique, par contre je cherche des gombos et impossible d’en trouver! On est jamais contente, n’est ce pas?
Et si le petit chat n’avait pas miaulé à la porte de notre bungalow à 5h du matin, nous n’aurions pas vu ce superbe lever de soleil…qu’est ce que j’aime le Mékong!
avril 12, 2015
ben c’est pas pour rien qu’il est venu miauler à ta porte, si on va par là … m’est avis qu’il voulait vous avertir que c’était le bon moment de mettre le nez dehors … merci le chat !! bizzzzzz
avril 13, 2015
Je sais pas si il voulait nous avertir ou juste venir squatter le lit, en tous cas que ça soit pour l’un ou pour l’autre, c’était génial – les ronrons d’un chaton, c’est juste trop mignon!
avril 10, 2015
Wow, en effet ça doit changer de la France, c’est hallucinant qu’on vienne apporter des chaises pour s’installer sous une terrasse, c’est tellement impossible à imaginer en France, à moins d’avoir envie de finir au commissariat le plus proche ahah
Et étant une très très grande amoureuse du curry (au grand dam de toute famille, puisque j’en mets dans quasiment tout hehe), je ne manquerai pas de tester!
avril 10, 2015
Oui, c’est assez incroyable! Nous étions d’ailleurs un peu génés sur le coup quand ce vieux monsieur a sorti ses chaises pour nous! C’est tellement bon le curry, ma préférence va au curry vert – mais Monsieur Potiron le trouve un peu trop fort à son gout, donc j’en fais rarement, mais c’est un vrai régal!
avril 11, 2015
Oui mais si tout le monde fait comme ça là-bas 🙂 Ah je n’ai encore jamais goûté le vert, il faudra que je tente, le fait qu’il soit plus fort ne me fait pas peur hehe!